samedi 11 juin 2011

Pression croissante sur la Syrie après la répression

Pression croissante sur la Syrie après la répression

Image d'une manifestation à Tal Kalakh, le 10 juin 2011.
Les Etats-Unis soutiennent la résolution sur la Syrie proposée par les Européens au Conseil de sécurité de l'Onu, a confirmé vendredi la Maison Blanche. "Les Etats-Unis condamnent fermement l'usage effroyable de la violence par le gouvernement syrien à travers la Syrie aujourd'hui", indique le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, dans un communiqué. "La violence et les brutalités doivent cesser immédiatement", ajoute la Maison Blanche.

"Le gouvernement syrien conduit la Syrie sur un chemin dangereux", ajoute la Maison Blanche. "Les forces de sécurité syriennes continuent de tirer, d'attaquer et d'arrêter des manifestants et des prisonniers politiques sont toujours détenus". "C'est le genre de violence révoltante qui conduit les Etats-Unis à soutenir une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant les actions du gouvernement syrien et appelant à la fin immédiate de la violence et des violations des droits de l'homme fondamentaux", explique la Maison Blanche.

Un projet de résolution proposé par la France, le Portugal, la Grande-Bretagne et l'Allemagne condamne le régime de Damas et n'exclut pas que les forces de sécurité syriennes se soient rendues coupables de crimes contre l'humanité.

Neuf des 15 membres du Conseil se sont dits prêts à voter le texte mais la Chine et la Russie ont exprimé leur réticences à soumettre le cas syrien au Conseil, Moscou ayant même laissé entendre qu'il était prêt à y opposer son veto.
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, pourtant "un ami" du président syrien, a décrit comme une "atrocité" la répression chez son voisin. Alors que la Turquie a décidé de garder les frontières ouvertes, des milliers de Syriens, dont beaucoup originaires de Jisr al-Choughour, s'y sont réfugiés ces derniers jours.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a qualifié d'"inacceptable" l'usage de la force militaire fait par le régime syrien contre les civils et s'est dit "profondément inquiet" des violences qui se poursuivent en Syrie.