dimanche 22 janvier 2012

Les islamistes remportent les législatives en Égypte

Les islamistes remportent les législatives en Égypte

Le secrétaire général des Frères musulmans Saad al-Katatni présidera l'Assemblée du peuple


Les Frères musulmans et Al-Nour ont raflé plus de deux tiers des sièges de députés, selon les résultats officiels publiés samedi.


Leur victoire est écrasante. Les islamistes égyptiens ont remporté plus de deux tiers des sièges de députés, dont près de la moitié pour les seuls Frères musulmans, selon les résultats officiels de la première élection depuis la chute du président Hosni Moubarak, diffusés samedi.

Le parti de la liberté et de la justice (PLJ), issu des Frères musulmans, obtient 235 sièges sur les 498 en lice, soit 47% environ, lors de ce scrutin qui s'est tenu en plusieurs phases depuis le 28 novembre. Le parti fondamentaliste salafiste Al-Nour arrive en deuxième position, avec 121 sièges (environ 24%). Le parti libéral Wafd a eu quelque 9% des sièges. Le Bloc égyptien, coalition de partis libéraux laïcs, obtient 7% des députés dans cette élection considérée comme la plus ouverte depuis le renversement de la monarchie en 1952. Dix sièges de députés supplémentaires, non-élus, doivent encore être pourvus par le chef du Conseil militaire qui dirige le pays, le maréchal Hussein Tantaoui.

Le PLJ a déjà fait savoir qu'il avait choisi son secrétaire général, Saad al-Katatni, pour présider l'Assemblée du peuple (chambre des députés), au terme d'un accord avec d'autres partis. La première session doit se tenir lundi en présence du maréchal Tantaoui. L'élection des sénateurs doit pour sa part débuter le 29 janvier pour s'achever fin février.
Une nouvelle constitution

Le futur Parlement sera chargé de désigner une commission qui rédigera une nouvelle Constitution. Une élection présidentielle est prévue avant la fin juin, avec l'ouverture du dépôt des candidatures le 15 avril. L'armée s'est engagée à remettre le pouvoir aux civils une fois qu'un président aura été élu.

Les Frères musulmans ont multiplié les déclarations ces dernières semaines pour se présenter comme une formation responsable, prête à participer au pouvoir. Ils ont notamment tenu à se démarquer des fondamentalistes salafistes, dont la percée électorale constitue la grande surprise du scrutin, et fait des propositions d'alliance avec des partis laïcs.

Les dirigeants des Frères musulmans et du PLJ ont notamment cherché à rassurer sur le terrain de l'économie, alors que le pays traverse une grave crise, et se sont employés à donner des gages à la communauté chrétienne copte, qui représente entre 6 et 10% de la population. Sur le plan diplomatique, le PLJ a reçu la semaine dernière la visite inédite du «numéro deux» de la diplomatie américaine, le secrétaire d'Etat adjoint William Burns.

Fondée en 1928, très influente grâce à ses réseaux d'aide sociale, la confrérie était confinée dans une semi-clandestinité du temps de Moubarak. Son guide, Mohamed Badie, s'est dissocié des appels à manifester contre le pouvoir militaire à l'occasion du premier anniversaire, mercredi, du début de la révolte contre Hosni Moubarak. Il a notamment rejeté samedi les appels à une «deuxième révolution», et a plaidé pour qu'il ne «soit pas porté atteinte au prestige de l'armée». Il a toutefois laissé entendre que la future assemblée dominée par le PLJ pourrait être ferme face à des demandes de l'armée de préserver certains privilèges de l'institution militaire. Il a notamment estimé que le budget de l'armée, jusqu'à présent exempt d'examen par les députés, pourrait être soumis à une commission parlementaire. Il a aussi souligné que les membres des forces armées n'étaient pas au dessus des lois ordinaires.

Primaire US : la victoire de Gingrich contre les élites

Primaire US : la victoire de Gingrich contre les élites


Newt Gingrich et sa femme Callista, samedi soir, en Carioline du Sud

Le conservateur Newt Gingrich a remporté samedi une victoire écrasante sur Mitt Romney en Caroline du Sud, avec 40% des voix contre 27%. La campagne des primaires républicaines est relancée de manière spectaculaire.


Laure Mandeville, envoyée spéciale à Charleston, Caroline du sud

C'est la combativité de Newt Gingrich qui a payé samedi soir. Après une traversée du désert en Iowa et dans le New Hampshire, où il était arrivé quatrième, le voilà qui remporte la primaire de Caroline du Sud avec quelque 41% des voix, une très large victoire sur son principal rival Mitt Romney. Ce dernier longtemps donné favori dans les sondages, mais déstabilisé dans les derniers jours, ne parvient à arracher que 27% des suffrages, loin des 33% que son prédécesseur et parrain centriste John McCain avait engrangés en 2008. Le candidat chrétien conservateur Rick Santorum remporte un score honorable de 18% et le libertarien Ron Paul 13%.

Louant ses rivaux et se plaçant dans la perspective d'un combat avec Barack Obama, qu'il a littéralement accablé dans son discours de victoire samedi soir, Newt Gingrich a accusé les «élites et les médias» de vouloir entrainer le pays dans la voie de valeurs de gauche radicale «non américaines» et «anti-religieuses». Présentant le président sortant comme le «président des tickets nourriture», une allusion au nombre de gens actuellement au chômage et obligés d'être aidés par l'État, il a promis d'être au contraire «le président des bulletins de salaire». Je rétablirai «l'exceptionalisme américain», s'est-il écrié, raillant la faiblesse d'Obama, qui fait «paraître Carter fort à côté».

Le résultat met fin aux espoirs de Romney de triompher rapidement de ses adversaires grâce à l'impressionnant rouleau compresseur de son organisation de campagne. Tout est à nouveau ouvert, les quatre candidats ayant annoncé qu'ils allaient continuer la course. On est bien loin du scénario de trois victoires consécutives dans l'Iowa, le New Hampshire et la Caroline du Sud, que l'ancien gouverneur du Massachusetts espérait. Depuis le recomptage des voix dans l'Iowa, on sait que la victoire y est allée à Santorum, à 21 voix près. Romney a gagné le New Hampshire et Gingrich la Caroline. «Trois états, trois victoires, quel extraordinaire pays que les États-Unis», s'écriait samedi Rick Santorum, une manière de souligner la liberté de pensée des électeurs. La bataille dans «l'état du soleil», la Floride, n'en sera que plus haletante, même si Romney y bénéficie de moyens, de soutiens de l'establishment et d'infrastructures supérieurs à tous ces rivaux.

dimanche 30 octobre 2011

L'Otan visée par plusieurs attentats en Afghanistan

L'Otan visée par plusieurs attentats en Afghanistan

L'explosion a projeté le car de l'Otan dans une contre-allée, parallèle à l'artère principale.
L'attaque la plus meurtrière a visé à Kaboul un car de la coalition, faisant 21 morts. Trois soldats de l'Otan ont, en outre, été tués dans le sud du pays par un homme portant l'uniforme de l'armée afghane.


Samedi sanglant pour les forces internationales en Afghanistan, visées par deux attentats. L'attaque la plus meurtrière a ciblé, samedi matin, à Kaboul un car américain de l'Otan. Au moins 21 personnes, dont treize militaires américains et un soldat canadien de la force de l'Otan en Afghanistan, l'Isaf, ont péri. Le New York Times rapporte, de son côté, la mort de huit civils, dont trois policiers afghans et deux enfants. Huit blessés afghans ont été hospitalisés

Il s'agit des plus importantes pertes subies par la coalition depuis la mort de 30 militaires américains, dont 25 membres des forces spéciales, dans l'attaque de leur hélicoptère mi-août dans la province du Wardak, au sud de Kaboul. Samedi, le car a été attaqué près du palais Darulaman, résidence en ruine des anciens rois afghans, à la périphérie sud-ouest de la capitale afghane. «C'était une bombe très puissante», a raconté un témoin. L'explosion a projeté le car, apparemment blindé, dans une contre-allée, parallèle à l'artère principale. Deux hélicoptères de l'Otan se sont posés sur le site pour évacuer les victimes. Certains blessés étaient soignés sur des civières posées à même le trottoir.
Revendication par SMS

Les talibans ont revendiqué l'attentat dans un SMS envoyé à plusieurs organes de presse par un de leurs porte-parole habituels, Zabihullah Mujahid. Ce dernier a précisé le mode de l'attaque : un 4x4 transportant 700 kg d'explosifs qui a percuté le car. En mai 2010, un précédent attentat sur la même route de Darulaman contre un convoi de l'Otan avait fait 18 morts, dont six soldats de la coalition.

Par ailleurs, trois soldats australiens de l'Otan ont été abattus, toujours ce samedi, dans le sud de l'Afghanistan par un homme vêtu de l'uniforme de l'armée afghane. Le forcené a été abattu. On ne sait pas s'il était un vrai militaire. Plusieurs soldats étrangers ont déjà été tués par des militaires ou policiers afghans, sans que les motivations des meurtriers soient toujours établies. Mais plusieurs opérations récentes de la rébellion afghane ont été menées par des assaillants en tenue de la police ou de l'armée afghane, ou grâce à la complicité de membres des forces de sécurité.

Enfin, dans l'est du pays, une femme kamikaze s'est faite sauter devant des bureaux de l'agence afghane du renseignement (NDS) à Asadabad, capitale de la province orientale de Kunar. Deux gardes ont été blessés. L'attaque a été également revendiquée par les talibans. Les insurgés sont très présents dans cette zone frontalière du Pakistan, accusé par Kaboul et Washington d'abriter les bases arrières des insurgés islamistes.

Lula est atteint d'un cancer du larynx

Lula est atteint d'un cancer du larynx


L'ancien président brésilien, âgé de 66 ans, débutera lundi sa première séance de chimiothérapie. La nouvelle a été rendue publique par l'hôpital où il est traité.


Il s'est rendu à l'hôpital à cause d'un mal de gorge et d'une voix plus enrouée qu'à l'ordinaire. Une série d'examens ont permis de montrer que l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, plus connu sous le nom de Lula, est atteint d'une tumeur maligne au larynx, et devra être traité par chimiothérapie.

«Le patient se porte bien et doit suivre le traitement sous forme ambulatoire», indique l'hôpital Syro-Libanais de Sao Paulo qui a rendu public ce diagnostic. La première séance de chimiothérapie aura lieu lundi. On ignore combien de séances devra subir Lula, ancien fumeur, qui a fêté jeudi ses 66 ans.
Un président extrêmement populaire

Lula a présidé le Brésil de 2003 à 2010, et a appliqué des programmes sociaux qui ont permis à plus de 29 millions de Brésiliens de sortir de la pauvreté et placé son pays au centre de la scène diplomatique internationale. Ne pouvant plus constitutionnellement se présenter à une nouvelle élection, il a quitté le pouvoir l'an passé avec une popularité record de 80%. Sa dauphine, Dilma Rousseff, lui a succédé au poste suprême. Cette dernière avait été victime d'un cancer du système lymphatique en 2009. Elle est depuis totalement guérie.

L'ancien mécanicien devenu président est resté actif en donnant une série de conférences à travers le monde, et en gardant un rôle essentiel de coordination politique au sein de son Parti des travailleurs. «Je suis fier d'avoir consacré plus de la moitié de mes 66 ans à la lutte pour la conquête de la démocratie de ce pays», a dit Lula dans une vidéo postée sur le site de son institut pour répondre aux messages de «Bon anniversaire» envoyés par des admirateurs.

L'hôpital Syro-Libanais de Sao Paulo où sera soigné Lula est spécialisé dans le traitement contre le cancer. Il avait notamment eu comme patient l'ancien vice-président de Lula, José Alencar, victime depuis 1997 d'un cancer généralisé dans la région abdominale. Il a succombé à sa maladie en août 2010.

mardi 9 août 2011

Naufrage aux Comores, une cinquantaine de noyés

Naufrage aux Comores, une cinquantaine de noyés

Une cinquantaine de personnes, dont des enfants, ont péri noyées dans un naufrage mardi au sud de l’île de la Grande-Comore, a annoncé le procureur général de l'archipel.

Le naufrage du Madjiriha s’est produit vers 3 heures du matin, en face du village de Chindini, à l’extrême sud de l’île. Le bateau avait quitté la capitale Moroni en fin d’après-midi pour rallier une autre île de cet archipel de l'océan Indien, Anjouan. Il a heurté un récif à environ 3 km des côtes, ses deux moteurs étant tombés en panne.

"Cinquante corps ont été retrouvés jusqu'à maintenant mais d'autres sont bloqués dans l'épave et ne pourront être récupérés que lorsque la mer se sera calmée", a dit le procureur, Soilih Mahmoud.

LA LENTEUR DES SECOURS EN CAUSE

Les recherches se poursuivaient mardi après-midi: des plongeurs devaient inspecter l'intérieur du boutre "si l’état de la mer le permet", a indiqué Arfachad Salim, responsable du Croissant rouge. Plusieurs blessés graves ont été acheminés vers le Centre hospitalier régional El-Maarouf de Moroni tandis que des blessés légers étaient pris en charge par les centres de santé des localités voisines, notamment Foumbouni et Ouzioini.

Un rescapé, Ali Abdou Moussa, a mis en cause la lenteur des secours. La Croix-Rouge a fait savoir que 60 rescapés avaient été hospitalisés à Ouzioini et Foumbouni.

Les naufrages d'embarcations sont assez courants aux Comores, notamment en raison de conditions de navigation souvent difficiles. Très régulièrement, les victimes sont des candidats à l'immigration clandestine qui tentent depuis Anjouan de gagner la quatrième île géographique de l'archipel, le département français de Mayotte.

samedi 16 juillet 2011

Un baiser de théâtre finit devant un tribunal à Vérone

Un baiser de théâtre finit devant un tribunal à Vérone

L'acteur italien Alessandro Haber à Rome en octobre 2006

A Vérone, Othello n'a pas eu besoin des ruses de Iago pour perdre les pédales. Avant même la première de la pièce de Shakespeare, qui a eu lieu mercredi 13 juillet, dans les arènes de la ville, le scandale était déjà arrivé. L'acteur principal de cette production, Alessandro Haber, 65 ans, auréolé du prix Vittorio Gassman (l'équivalent de nos Molières) de la meilleure interprétation masculine pour Oncle Vania, de Tchekhov, avait déjà perdu la tête pour sa Desdémone, incarnée par la toute jeune (19 ans) actrice Lucia Lavia.

Les faits, tels que les a racontés la presse italienne sont assez simples. Alessandro Haber a craqué devant la beauté de sa partenaire. De répétition en répétition, il s'est fait plus pressant. Ses baisers de théâtre sont devenus de moins en moins feints, jusqu'au jour où Lucia Lavia lui a balancé une paire de claques sans sommation. Haber a répliqué de la même manière. Des insultes ont fusé de part et d'autre. Dans la foulée, la compagnie de Bologne, Nuova Scena, productrice du spectacle, décidait de renvoyer Alessandro Haber pour des faits qui 's'opposent aux plus élémentaires règles de déontologie professionnelle'.

 Mais les interprétations divergent. Alessandro Haber soutient n'avoir eu aucun 'comportement incorrect'. Il reconnaît qu'il a appuyé un peu trop ses baisers, en tout cas un peu plus que d'habitude. Mais il avait une juste raison de le faire : 'J'ai voulu donner vie et corps à mon personnage, comme je le fais à chaque fois que je cherche l'interprétation la plus juste. Je suis connu comme un acteur excessif et passionné. Je voulais incarner un Othello animal et frustré.' De ce point de vue, c'est assez réussi. Un peu trop même, puisque même son ami et metteur en scène Nanni Garella l'accable : 'Il est allé au-delà du tolérable.'

Le Tour de France (6) – Le Tour des comices agricoles

Le Tour de France (6) – Le Tour des comices agricoles



En critiquant les « routes de paysans » sur lesquelles le Tour de France évolue depuis deux semaines, le Suisse Fabian Cancellara a sans doute heurté la sensibilité nationale, si attachée à ses terroirs et à cette France des clochers qui fait aussi – et surtout ? – la fortune et le succès jamais démenti du Tour. Reste qu’une appellation a germé dans la caravane, décrivant cette 98e édition de la Grande Boucle comme un « Tour des comices agricoles ». Depuis le départ de la Vendée, la plus grande course cycliste du monde a ainsi donné de la France un visage rural et champêtre qui génère certainement de belles images mais exclut de fait une autre France, celle des villes, sans même parler de celle des banlieues.

Aussi y a-t-il un certaine légitimité de la part du champion olympique du contre-la-montre à s’étonner que l’Hexagone ne soit parcouru que de départementales et de chemins vicinaux à l’heure où, justement, le cyclisme s’internationalise et passe plus de temps dans les aéroports que dans les relais de poste. Bien sûr, les vieux de la vieille, les nostalgiques de cet âge d’or où une demi-douzaines de nations se disputaient les lauriers, ricaneront de voir les coureurs se plaindre de la longueur des transferts et des courtes nuits dans des Logis de France douillets, mais dépourvues de climatisation. Ce n’est pas tant un choc thermal qu’un choc culturel à l’heure où Australiens, Américains ou Britanniques sont aussi nombreux dans le peloton que les Belges ou les Italiens. « Ils n’ont qu’à ne pas venir », entend-on déjà, alors que ces nouveaux venus sont l’avenir du cyclisme.

Il est vrai que les organisateurs du Tour de France sont la proie de leurs propres impératifs. Déjà muselés dans leur capacité d’innovation par les passages obligés des Alpes ou des Pyrénées, les concepteurs de la Grande Boucle sont d’autant plus coincés qu’ils décident de faire passer le peloton par la Vendée et Massif Central. Au départ de Pau, les coureurs ne se retrouvaient que pour la deuxième fois depuis le début de ce Tour dans une ville de plus de 80.000 habitants, après Le Mans, et encore il s’agissait là de villes départ, ne nécessitant pas la même infrastructure médiatique et hôtelière…

La difficulté pour les patrons du Tour est de concilier les besoins des différents acteurs de la course, les coureurs d’abord – plutôt mécontents nous l’avons dit, d’autant qu’un gros nuage survole la course depuis la Vendée -, mais aussi les partenaires financiers, les médias et le public.

Depuis quelques années, le Tour de France et le sport cycliste dans son ensemble sont devenus de précieux instruments de promotion touristique et les pays qui, de la Chine à l’Australie en passant par le Québec, les Emirats ou la Turquie, créent chaque année leur propre course par étapes ont d’autres visées que le strict intérêt sportif. Les belles images priment sur le confort des coureurs et même du public et les offices du tourisme, les conseils généraux et régionaux pèsent d’un poids croissant sur la configuration de la course. Pour eux, l’essentiel est que l’on aperçoive à la télé, dans le monde entier, les sites remarquables de leur région et ils sont prêts à payer le prix fort pour obtenir cette exposition médiatique.

Pourtant les dirigeants du Tour cherchent, nous dit-on, à moderniser leur épreuve à l’occasion de sa 100E édition en 2013. Il leur faudra peut-être s’affranchir de vieilles habitudes et rendre visite à cette autre France qui, pour l’instant, se moque un peu d’une Grande Boucle qui a parfois des allures de grand-mère.