mardi 28 juin 2011

Bac S : encore une correctrice qui désobéit sur la notation

Bac S : encore une correctrice qui désobéit sur la notation

Les récents dysfonctionnements dans les examens nationaux ont mis en lumière les défaillances du système scolaire français.

C'est son dernier bac. A 60 ans et quatre mois Elisabeth Schapira vient de boucler la correction de son dernier paquet de copies d'examen. Une commission d'harmonisation, des oraux et c'est fini. Les grandes vacances de la retraite !

L'enseignante du lycée parisien Gabriel-Fauré regrette pourtant de terminer sa carrière sur une note négative doublée d'une désobéissance. "Ce haro général sur le bac me reste en travers de la gorge", souligne-t-elle. "J'ai été choquée de la réaction des parents de la FCPE qui veulent transformer le bac en contrôle continu. Ils n'y gagneront rien ; les élèves non plus. Mais je suis aussi choquée par les consignes de notations", ajoute-t-elle. A ses yeux, l'instauration d'une part de contrôle continu, ou de contrôle en cours de formation va forcément abaisser le niveau des élèves, mais la notation du ministre est aussi trop généreuse sur certaines questions. "Or à mes yeux le bac reste le bac. L'examen qui autorise l'entrée à l'université."

Depuis 27 ans, Elisabeth Schapira enseigne dans le même lycée parisien et s'échine à faire réussir des élèves qui n'avaient pas forcément les meilleurs livrets scolaires en arrivant. "Le maintien du bac, examen terminal et identique pour tous donne un cap à tous les lycéens de France ; comme il en donne un à leurs enseignants. On sait où on va. On sait comment nos classes se situent par rapport à cette attente et cela force les élèves à travailler. Si on supprime cette échéance, vous croyez vraiment qu'ils viendront en cours, qu'ils réviseront, qu'ils écouteront ? Ce sont des adolescents. Ils leur faut de la contrainte et le cadre de l'examen national est une contrainte forte."

L'EXERCICE N°1 AUSSI

L'autre crainte de l'enseignante, face à un contrôle continu ou en cours de formation, reste la triche. "Le bac reste un peu solennel. Ils savent que s'ils se font prendre à tricher, ils seront sanctionnés. Mais dans l'année, vous verriez les efforts que nous faisons pour surveiller efficacement ! On s'y met à plusieurs par salle. On fait vider les trousses. Et parfois, même en dépit de cela on a un doute sur une copie…"

Si Mme Schapira regrette l'exploitation de la "fuite", elle regrette aussi les consignes et a choisi de désobéir. De son cartable, elle sort une enveloppe kraft et feuillette encore une fois ses copies. Au stylo rouge, d'une écriture régulière, elle a apposée une note générale, proprement, dans la petite case. Et à côté, elle a corrigé les quatre exercices. L'exercice n°1 aussi. En dépit de la consigne ministérielle de fermer les yeux dessus ; suite à sa publication sur Internet la veille de l'épreuve. Elle ne l'a pas comptabilisé mais pourra y faire ou non référence en commission d'harmonisation, en fonction des besoins de l'élève.

En fait, ce qu'il l'a le plus agacée, c'est la consigne reçue oralement de mettre "1,5 point à la question 2 de second exercice, quelle que soit la réponse. J'ai appliqué, mais franchement, mettre le point à ceux qui ont faux, ou même pas répondu, c'est quand même fort". Cette consigne, elle l'a eue au téléphone alors que les autres consignes lui avaient été délivrées par écrit lorsqu'elle a retiré son paquet de copies. Elle concerne l'exercice dans lequel il y avait une erreur. Il était spécifié en tête que chacune des quatre questions du QCM admettait une seule réponse, la question 2 en admettait 2. "1,5 sur 20 de gagné ainsi, ça fausse quand même la donne ", sourit la prof, ramassant son paquet de copies, un tantinet désabusée.

mercredi 22 juin 2011

L'iPad : une révolution dans le cockpit

L'iPad : une révolution dans le cockpit




La petite merveille d'Apple continue de faire des heureux. Cette fois, c'est au sein de la direction d’American Airlines que l'iPad a la cote, plus pour son côté (très) pratique et économique que pour l’aspect tendance de la tablette tactile. Cédant à son tour aux sirènes de la dématérialisation, la compagnie aérienne américaine aspire en effet à se débarrasser définitivement de la paperasse dans ses cockpits.

La généralisation de l’iPad permettra de libérer beaucoup d'espace dans le nez des avions et sera même une petite révolution pratique aux dires du pilote David Clark : « les tablettes [...] rendent les choses bien plus simples pour trouver les pages recherchées sans égarer ou perdre quoique ce soit ».

Elle devrait aussi – surtout – permettre à American Airlines de délester ses avions de près de seize kilos en moyenne… rien qu'en troquant les feuilles de route papier contre la tablette électronique, laquelle pèse moins de 700 grammes ! Ces kilos en moins pourront rapporter gros à la compagnie aérienne selon laquelle cette substitution pourrait générer une réduction annuelle de la facture de carburant d'environ 1,2 millions de dollars (environ 833 000 euros).


Celle-ci signifie également une diminution notable des émissions de gaz à effet de serre (GES). En attendant l'apparition sur le marché d'avions capables de fonctionner aux énergies alternatives, alléger leur charge reste la solution la plus simple. 16 kilos en moins, c'est incontestablement un début encourageant, d’autant que la baisse de la consommation de papier ne peut être que bénéfique pour nos forêts...

American Airlines a commencé à utiliser l'iPad jeudi dernier sur deux vols internationaux. Il y a un mois,

lundi 20 juin 2011

La presse internationale s'interroge sur l'intervention en Libye

La presse internationale s'interroge sur l'intervention en Libye

En l'espace de 24 heures, dimanche 19 juin, l'OTAN a reconnu deux "bavures" en Libye , l'une sur des civils à Tripoli et l'autre sur des forces rebelles.

Combien cela coûte-t-il aux contribuables des pays impliqués de bombarder la Libye ? Le quotidien The Guardian affiche en "une" de son site les questions qui taraudent les alliés : celle de la légitimité et celle du coût de leur intervention en Libye. Trois mois après le début des frappes aériennes, le 19 mars, l'OTAN a accusé, entre samedi 18 et dimanche 19 juin, deux bavures en l'espace de vingt-quatre heures. Des incidents qui peuvent "remettre en question l'opération de l'OTAN en Libye, notamment chez les membres de l'OTAN qui n'ont jamais approuvé l'opération", souligne la télévision britannique BBC tandis que presses française et internationale évoquent le spectre de l'enlisement.

"Les chefs d'état-major de l'air comme de la marine [français] tirent (...) la sonnette d'alarme", affirme Le Parisien. "Si la guerre se prolonge encore plus que de raison, ils auront rapidement des problèmes de 'ressources humaines' et de 'régénération des forces et du matériel'", relaie le journal, qui chiffre le coût de l'opération en Libye pour la France à plus de 87 millions d'euros en trois mois.

MANQUE DE TRANSPARENCE

Pour les médias outre-Manche, cette addition demeure compliquée à établir. Dans un récit à la première personne, un journaliste du Guardian témoigne de l'impossibilité d'obtenir une réponse claire des autorités, de la défense au Trésor en passant par le ministère des affaires étrangères. "Et cela, de la part d'un gouvernement qui se targue, sur le site Internet de Downing Street, d'être 'le plus ouvert et transparent du monde'", critique le quotidien.

Le journal s'en remet à une évaluation datant du mois de mai, qui cite des experts de la défense et des analystes de données : le coût de l'intervention pourrait s'établir entre 400 millions de livres (454 millions d'euros) et 1 milliard de livres (1,13 milliard d'euros). Des dépenses qui font débat en temps de restriction budgétaire. Selon certaines estimations, "ce que paie le contribuable britannique pour bombarder Kadhafi pendant six mois est l'équivalent de quatre fois la réduction dans le budget dédié à la culture".

AUX ÉTATS-UNIS, GUERRE OUVERTE ENTRE LE CONGRÈS ET OBAMA

Aux Etats-Unis, le coût des bombardements apparaît clairement dans un rapport de la Maison Blanche publié par le New York Times : le 30 septembre 2011, il devrait s'élever à 1,1 milliard de dollars (772 millions d'euros). Au-delà de ces sommes, c'est la légalité de l'action qui fait question : le Congrès fustige le président Barack Obama, qui était passé outre l'avis des parlementaires pour intervenir militairement en Libye. Selon le quotidien, le chef de l'Etat américain aurait même "ignoré l'opinion des plus hauts avocats au Pentagone et au ministère de la justice lorsqu'il a décidé qu'il pouvait légalement poursuivre la participation américaine à la guerre aérienne en Libye". Un texte voté en 1973 stipule, en effet, qu'en l'absence de l'autorisation du Congrès le retrait des troupes d'un conflit doit être achevé après quatre-vingt-dix jours, décompte atteint dimanche 19 juin. Le président de la Chambre des représentants, sous contrôle républicain, John Boehner a d'ailleurs menacé, jeudi 17 juin, de s'en prendre au financement de l'opération.

Mais l'opération de l'OTAN brouille les lignes partisanes aux Etats-Unis et risque de diviser les membres du Congrès lors du vote attendu cette semaine sur une limitation de l'investissement militaire américain dans le pays. D'un côté se trouvent "les démocrates contre la guerre et les Républicains agacés par l'usurpation de l'autorité du Congrès" et de l'autre "les démocrates fidèles au président et les faucons du Parti républicain qui défendent le rôle des Etats-Unis en Libye", explique le New York Times.

Dans une tribune acerbe publiée dans le Washington Post, George F. Will ne questionne pas le coût de l'intervention mais sa légitimité : "Ça devait être une affaire de jours, pas de semaines, mais l'on entre dans le quatrième mois et l'OTAN s'est révélé une organisation militaire de plus en plus fallacieuse." Et le chroniqueur de prédire : "Et maintenant quoi ? Davantage d'improvisations incompétentes pendant de nombreux mois encore."

Le Flash de La Courneuve, champion de France de football américain

Le Flash de La Courneuve, champion de France de football américain

Le Flash de La Courneuve a battu les Centaures de Grenoble 45 à 27 et a remporté son 9e titre de champion de France de football américain, samedi au Stade de Charlety à Paris.

Le club de la banlieue parisienne, trois fois finaliste du championnat européen des clubs champions, a parfaitement tenu son rôle de favori bousculant les Centaures dès les premières minutes du match. "Nous n'avons pas été assez créatifs en début de rencontre et les Flash ont réalisé un bon jeu au sol, ce qui était la clé du match", a déclaré Charles-Antoine Sinotte, le quaterback des Centaures.

LA COURNEUVE DEVANCE AIX-EN-PROVENCE

Les Centaures se retrouvaient finalistes alors qu'ils étaient tout juste promus en D1 cette année. Large vainqueur malgré une belle résistance grenobloise en fin de match, le Flash profite donc de son sixième sacre en sept ans pour établir un record : en décrochant son 9e bouclier de champion de France, le club de La Courneuve devient le plus titré avec une couronne de plus que les Argonautes d'Aix-en-Provence.

Ce résultat confirme l'excellente saison du club d'île de France qui n'aura concédé qu'une seule défaite en saison régulière. Les champions ont été capables de reproduire la performance réalisée il y a quelques semaines face aux Grenoblois, qu'ils avaient battus (44-13) en saison régulière, le 21 mai dernier.

samedi 11 juin 2011

Pression croissante sur la Syrie après la répression

Pression croissante sur la Syrie après la répression

Image d'une manifestation à Tal Kalakh, le 10 juin 2011.
Les Etats-Unis soutiennent la résolution sur la Syrie proposée par les Européens au Conseil de sécurité de l'Onu, a confirmé vendredi la Maison Blanche. "Les Etats-Unis condamnent fermement l'usage effroyable de la violence par le gouvernement syrien à travers la Syrie aujourd'hui", indique le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, dans un communiqué. "La violence et les brutalités doivent cesser immédiatement", ajoute la Maison Blanche.

"Le gouvernement syrien conduit la Syrie sur un chemin dangereux", ajoute la Maison Blanche. "Les forces de sécurité syriennes continuent de tirer, d'attaquer et d'arrêter des manifestants et des prisonniers politiques sont toujours détenus". "C'est le genre de violence révoltante qui conduit les Etats-Unis à soutenir une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant les actions du gouvernement syrien et appelant à la fin immédiate de la violence et des violations des droits de l'homme fondamentaux", explique la Maison Blanche.

Un projet de résolution proposé par la France, le Portugal, la Grande-Bretagne et l'Allemagne condamne le régime de Damas et n'exclut pas que les forces de sécurité syriennes se soient rendues coupables de crimes contre l'humanité.

Neuf des 15 membres du Conseil se sont dits prêts à voter le texte mais la Chine et la Russie ont exprimé leur réticences à soumettre le cas syrien au Conseil, Moscou ayant même laissé entendre qu'il était prêt à y opposer son veto.
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, pourtant "un ami" du président syrien, a décrit comme une "atrocité" la répression chez son voisin. Alors que la Turquie a décidé de garder les frontières ouvertes, des milliers de Syriens, dont beaucoup originaires de Jisr al-Choughour, s'y sont réfugiés ces derniers jours.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a qualifié d'"inacceptable" l'usage de la force militaire fait par le régime syrien contre les civils et s'est dit "profondément inquiet" des violences qui se poursuivent en Syrie.