samedi 16 juillet 2011

Un baiser de théâtre finit devant un tribunal à Vérone

Un baiser de théâtre finit devant un tribunal à Vérone

L'acteur italien Alessandro Haber à Rome en octobre 2006

A Vérone, Othello n'a pas eu besoin des ruses de Iago pour perdre les pédales. Avant même la première de la pièce de Shakespeare, qui a eu lieu mercredi 13 juillet, dans les arènes de la ville, le scandale était déjà arrivé. L'acteur principal de cette production, Alessandro Haber, 65 ans, auréolé du prix Vittorio Gassman (l'équivalent de nos Molières) de la meilleure interprétation masculine pour Oncle Vania, de Tchekhov, avait déjà perdu la tête pour sa Desdémone, incarnée par la toute jeune (19 ans) actrice Lucia Lavia.

Les faits, tels que les a racontés la presse italienne sont assez simples. Alessandro Haber a craqué devant la beauté de sa partenaire. De répétition en répétition, il s'est fait plus pressant. Ses baisers de théâtre sont devenus de moins en moins feints, jusqu'au jour où Lucia Lavia lui a balancé une paire de claques sans sommation. Haber a répliqué de la même manière. Des insultes ont fusé de part et d'autre. Dans la foulée, la compagnie de Bologne, Nuova Scena, productrice du spectacle, décidait de renvoyer Alessandro Haber pour des faits qui 's'opposent aux plus élémentaires règles de déontologie professionnelle'.

 Mais les interprétations divergent. Alessandro Haber soutient n'avoir eu aucun 'comportement incorrect'. Il reconnaît qu'il a appuyé un peu trop ses baisers, en tout cas un peu plus que d'habitude. Mais il avait une juste raison de le faire : 'J'ai voulu donner vie et corps à mon personnage, comme je le fais à chaque fois que je cherche l'interprétation la plus juste. Je suis connu comme un acteur excessif et passionné. Je voulais incarner un Othello animal et frustré.' De ce point de vue, c'est assez réussi. Un peu trop même, puisque même son ami et metteur en scène Nanni Garella l'accable : 'Il est allé au-delà du tolérable.'

Le Tour de France (6) – Le Tour des comices agricoles

Le Tour de France (6) – Le Tour des comices agricoles



En critiquant les « routes de paysans » sur lesquelles le Tour de France évolue depuis deux semaines, le Suisse Fabian Cancellara a sans doute heurté la sensibilité nationale, si attachée à ses terroirs et à cette France des clochers qui fait aussi – et surtout ? – la fortune et le succès jamais démenti du Tour. Reste qu’une appellation a germé dans la caravane, décrivant cette 98e édition de la Grande Boucle comme un « Tour des comices agricoles ». Depuis le départ de la Vendée, la plus grande course cycliste du monde a ainsi donné de la France un visage rural et champêtre qui génère certainement de belles images mais exclut de fait une autre France, celle des villes, sans même parler de celle des banlieues.

Aussi y a-t-il un certaine légitimité de la part du champion olympique du contre-la-montre à s’étonner que l’Hexagone ne soit parcouru que de départementales et de chemins vicinaux à l’heure où, justement, le cyclisme s’internationalise et passe plus de temps dans les aéroports que dans les relais de poste. Bien sûr, les vieux de la vieille, les nostalgiques de cet âge d’or où une demi-douzaines de nations se disputaient les lauriers, ricaneront de voir les coureurs se plaindre de la longueur des transferts et des courtes nuits dans des Logis de France douillets, mais dépourvues de climatisation. Ce n’est pas tant un choc thermal qu’un choc culturel à l’heure où Australiens, Américains ou Britanniques sont aussi nombreux dans le peloton que les Belges ou les Italiens. « Ils n’ont qu’à ne pas venir », entend-on déjà, alors que ces nouveaux venus sont l’avenir du cyclisme.

Il est vrai que les organisateurs du Tour de France sont la proie de leurs propres impératifs. Déjà muselés dans leur capacité d’innovation par les passages obligés des Alpes ou des Pyrénées, les concepteurs de la Grande Boucle sont d’autant plus coincés qu’ils décident de faire passer le peloton par la Vendée et Massif Central. Au départ de Pau, les coureurs ne se retrouvaient que pour la deuxième fois depuis le début de ce Tour dans une ville de plus de 80.000 habitants, après Le Mans, et encore il s’agissait là de villes départ, ne nécessitant pas la même infrastructure médiatique et hôtelière…

La difficulté pour les patrons du Tour est de concilier les besoins des différents acteurs de la course, les coureurs d’abord – plutôt mécontents nous l’avons dit, d’autant qu’un gros nuage survole la course depuis la Vendée -, mais aussi les partenaires financiers, les médias et le public.

Depuis quelques années, le Tour de France et le sport cycliste dans son ensemble sont devenus de précieux instruments de promotion touristique et les pays qui, de la Chine à l’Australie en passant par le Québec, les Emirats ou la Turquie, créent chaque année leur propre course par étapes ont d’autres visées que le strict intérêt sportif. Les belles images priment sur le confort des coureurs et même du public et les offices du tourisme, les conseils généraux et régionaux pèsent d’un poids croissant sur la configuration de la course. Pour eux, l’essentiel est que l’on aperçoive à la télé, dans le monde entier, les sites remarquables de leur région et ils sont prêts à payer le prix fort pour obtenir cette exposition médiatique.

Pourtant les dirigeants du Tour cherchent, nous dit-on, à moderniser leur épreuve à l’occasion de sa 100E édition en 2013. Il leur faudra peut-être s’affranchir de vieilles habitudes et rendre visite à cette autre France qui, pour l’instant, se moque un peu d’une Grande Boucle qui a parfois des allures de grand-mère.

mardi 5 juillet 2011

Zouzou le renardeau retiré à sa famille d'accueil

Zouzou le renardeau retiré à sa famille d'accueil




Dernière info 20h41: Le tribunal correctionnel de Bergerac a statué ce mardi: Zouzou va être retiré à ses propriétaires. A 20Minutes, la propriétaire s'est déclarée «dégoutée, choquée par la dureté des propos du procureur» et de l'absence d'avocat lors de l'audience. «On ne s'attendait vraiment pas à ça» a-t-elle regretté, craignant la confiscation prochaine de l'animal. «Ce soir, Zouzou dort chez nous. Mais demain? On ne sait même pas où on va l'emmener!», s'insurge-t-elle.

Ils sont à l'audience, mais ils ont peu d'espoir. Certaine de voir sa demande de report acceptée, la famille menacée de se voir retirer Zouzou, le renardeau qu'elle a adopté à Bergerac, n'avait pas prévu de se rendre au tribunal ce mardi après-midi. Leur avocat a réussi à les prévenir in extremis que l'audience aurait lieu, mais leur dossier n'est pas prêt. «La décision n'a pas été rendue», a indiqué ce dernier à 16h30, sans nouvelles de ses clients, contactés en vain par 20Minutes.

«C'est voulu, ils ne voulaient pas qu'il ya ait trop de monde»

La famille de Zouzou se plaint de n'avoir reçu que tardivement des documents cruciaux dans cette affaire. «L'avocat n'a pas eu le temps de monter le dossier, regrette ce mardi Ana-Paula, contactée par 20Minutes. C'est voulu, ils ne voulaient pas qu'il y ait trop de monde.» «Je ne vais pas pouvoir plaider, mes clients sont injoignables», s'inquiétait plus tôt dans la matinée Jean-François Capoul, leur avocat.

«L'audience se tiendra comme prévu», avait indiqué lundi le tribunal de grande instance de Bergerac à 20Minutes. L'avocat, cependant, devait s'y rendre seul, supposant que celle-ci serait une formalité au cours de laquelle sa demande de report serait accordée. «Le procureur s'oppose au report», a-t-il déploré ce mardi. (...) Lire la suite sur 20minutes.fr

Le procureur serait prêt à abandonner les poursuites contre DSK

Le procureur serait prêt à abandonner les poursuites contre DSK



NEW YORK (Reuters) - Le procureur de New York s'apprête à abandonner les poursuites contre Dominique Strauss-Kahn en raison des doutes qui pèsent sur la crédibilité de son accusatrice, écrit mardi le New York Post.

"Débouche le champagne, DSK", ironise le quotidien américain, qui ajoute que Cyrus Vance Jr pourrait prendre sa décision avant la prochaine audience fixée au 18 juillet.

Le New York Post cite un "enquêteur haut placé" qui parle de "certitude" sur la décision du procureur de New York. "Nous savons tous que ce dossier ne tient pas."

Le procureur a reconnu vendredi dernier que la crédibilité de la femme de chambre du Sofitel qui accuse l'ancien directeur général du Fonds monétaire international de tentative de viol était affaiblie par ses mensonges. (voir )

"Il est impossible de croire la moindre chose qui sort de sa bouche, ce qui est dommage, parce que nous pourrions ne jamais savoir ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel", a déclaré l'enquêteur cité par le New York Post.

Un tribunal de Manhattan avait déjà pris acte vendredi dernier des doutes sur la femme de ménage et accepté de libérer Dominique Strauss-Kahn sur parole.

Selon l'avocat de la plaignante, Kenneth Thompson, la prochaine audience reste fixée au 18 juillet à sa connaissance. "J'espère qu'ils (les services du procureur) ne vont pas abandonner les poursuites", a-t-il déclaré à I>Télé.

Le procureur de New York avait annoncé vendredi que l'enquête se poursuivait dans la mesure où il est avéré qu'un rapport sexuel a eu lieu entre la femme de chambre et Dominique Strauss-Kahn dans sa suite du Sofitel le 14 mai dernier.

Le tout est de savoir s'il a été consenti, comme l'affirme la défense de ce dernier, ou accompagné de violences, comme l'avance l'avocat de la plaignante guinéenne.

PLAINTE À PARIS

Selon le site internet d'information américain The Daily Beast, un des mensonges les plus gênants de la femme de chambre, le fait qu'elle aurait nettoyé une autre chambre après avoir quitté la suite de Dominique Strauss-Kahn, n'en serait pas un.

Le relevé des cartes électroniques du Sofitel montrerait en effet qu'elle avait déjà nettoyé cette chambre dans la matinée du 14 mai avant d'entrer peu après midi, heure de New York, dans celle de l'ancien ministre français de l'Economie.

Elle se serait seulement réfugiée pendant quelques minutes dans cette chambre après l'agression supposée.

Même si les poursuites sont abandonnées contre Dominique Strauss-Kahn, le Parti socialiste a déjà fait son deuil de la candidature de l'ancien favori des sondages à la primaire interne en vue de la présidentielle de 2012.

Une autre procédure tend à maintenir la pression judiciaire.

A Paris, Tristane Banon, une Française de 32 ans qui se dit victime d'une tentative de viol de la part de Dominique Strauss-Kahn en 2003, a déposé plainte mardi, selon son avocat David Koubbi, qui a parlé de faits "d'une particulière violence et d'une particulière gravité".

"Elle va être instruite et je tiens à vous signaler que dans l'hypothèse où Monsieur Dominique Strauss-Kahn viendrait à ne pas comparaître devant une cour d'assises, nous saurions alors à quoi nous en tenir quant au traitement judiciaire de ce type d'affaires en France", a ajouté l'avocat.

Une tentative de viol est passible de la cour d'assises et le maximum de la peine est de 15 ans de réclusion criminelle. La peine peut être supérieure en cas de circonstances aggravantes.

Dominique Strauss-Kahn a aussitôt contre-attaqué en chargeant lundi ses avocats de porter plainte pour dénonciation calomnieuse, a déclaré l'un de ses défenseurs, Me Henri Leclerc.

David Koubbi parle de faits "extrêmement graves" à l'encontre de sa cliente, une journaliste-écrivain qui affirme que l'épisode s'est déroulé lors d'une rencontre avec Dominique Strauss-Kahn à Paris dans le cadre de la rédaction d'un livre.

Kenneth Thompson, qui avait invité les femmes qui auraient été victimes d'éventuels comportements délictueux de "DSK" à se faire connaître, a dit croire en la sincérité de la plaignante.

"Je pense que Tristane Banon dit la vérité et je la soutiens", a-t-il dit sur I>Télé.

Anthony Boadle à Washington, et Yves Clarisse et service France à Paris, édité par Gilles Trequesser