dimanche 30 octobre 2011

L'Otan visée par plusieurs attentats en Afghanistan

L'Otan visée par plusieurs attentats en Afghanistan

L'explosion a projeté le car de l'Otan dans une contre-allée, parallèle à l'artère principale.
L'attaque la plus meurtrière a visé à Kaboul un car de la coalition, faisant 21 morts. Trois soldats de l'Otan ont, en outre, été tués dans le sud du pays par un homme portant l'uniforme de l'armée afghane.


Samedi sanglant pour les forces internationales en Afghanistan, visées par deux attentats. L'attaque la plus meurtrière a ciblé, samedi matin, à Kaboul un car américain de l'Otan. Au moins 21 personnes, dont treize militaires américains et un soldat canadien de la force de l'Otan en Afghanistan, l'Isaf, ont péri. Le New York Times rapporte, de son côté, la mort de huit civils, dont trois policiers afghans et deux enfants. Huit blessés afghans ont été hospitalisés

Il s'agit des plus importantes pertes subies par la coalition depuis la mort de 30 militaires américains, dont 25 membres des forces spéciales, dans l'attaque de leur hélicoptère mi-août dans la province du Wardak, au sud de Kaboul. Samedi, le car a été attaqué près du palais Darulaman, résidence en ruine des anciens rois afghans, à la périphérie sud-ouest de la capitale afghane. «C'était une bombe très puissante», a raconté un témoin. L'explosion a projeté le car, apparemment blindé, dans une contre-allée, parallèle à l'artère principale. Deux hélicoptères de l'Otan se sont posés sur le site pour évacuer les victimes. Certains blessés étaient soignés sur des civières posées à même le trottoir.
Revendication par SMS

Les talibans ont revendiqué l'attentat dans un SMS envoyé à plusieurs organes de presse par un de leurs porte-parole habituels, Zabihullah Mujahid. Ce dernier a précisé le mode de l'attaque : un 4x4 transportant 700 kg d'explosifs qui a percuté le car. En mai 2010, un précédent attentat sur la même route de Darulaman contre un convoi de l'Otan avait fait 18 morts, dont six soldats de la coalition.

Par ailleurs, trois soldats australiens de l'Otan ont été abattus, toujours ce samedi, dans le sud de l'Afghanistan par un homme vêtu de l'uniforme de l'armée afghane. Le forcené a été abattu. On ne sait pas s'il était un vrai militaire. Plusieurs soldats étrangers ont déjà été tués par des militaires ou policiers afghans, sans que les motivations des meurtriers soient toujours établies. Mais plusieurs opérations récentes de la rébellion afghane ont été menées par des assaillants en tenue de la police ou de l'armée afghane, ou grâce à la complicité de membres des forces de sécurité.

Enfin, dans l'est du pays, une femme kamikaze s'est faite sauter devant des bureaux de l'agence afghane du renseignement (NDS) à Asadabad, capitale de la province orientale de Kunar. Deux gardes ont été blessés. L'attaque a été également revendiquée par les talibans. Les insurgés sont très présents dans cette zone frontalière du Pakistan, accusé par Kaboul et Washington d'abriter les bases arrières des insurgés islamistes.

Lula est atteint d'un cancer du larynx

Lula est atteint d'un cancer du larynx


L'ancien président brésilien, âgé de 66 ans, débutera lundi sa première séance de chimiothérapie. La nouvelle a été rendue publique par l'hôpital où il est traité.


Il s'est rendu à l'hôpital à cause d'un mal de gorge et d'une voix plus enrouée qu'à l'ordinaire. Une série d'examens ont permis de montrer que l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, plus connu sous le nom de Lula, est atteint d'une tumeur maligne au larynx, et devra être traité par chimiothérapie.

«Le patient se porte bien et doit suivre le traitement sous forme ambulatoire», indique l'hôpital Syro-Libanais de Sao Paulo qui a rendu public ce diagnostic. La première séance de chimiothérapie aura lieu lundi. On ignore combien de séances devra subir Lula, ancien fumeur, qui a fêté jeudi ses 66 ans.
Un président extrêmement populaire

Lula a présidé le Brésil de 2003 à 2010, et a appliqué des programmes sociaux qui ont permis à plus de 29 millions de Brésiliens de sortir de la pauvreté et placé son pays au centre de la scène diplomatique internationale. Ne pouvant plus constitutionnellement se présenter à une nouvelle élection, il a quitté le pouvoir l'an passé avec une popularité record de 80%. Sa dauphine, Dilma Rousseff, lui a succédé au poste suprême. Cette dernière avait été victime d'un cancer du système lymphatique en 2009. Elle est depuis totalement guérie.

L'ancien mécanicien devenu président est resté actif en donnant une série de conférences à travers le monde, et en gardant un rôle essentiel de coordination politique au sein de son Parti des travailleurs. «Je suis fier d'avoir consacré plus de la moitié de mes 66 ans à la lutte pour la conquête de la démocratie de ce pays», a dit Lula dans une vidéo postée sur le site de son institut pour répondre aux messages de «Bon anniversaire» envoyés par des admirateurs.

L'hôpital Syro-Libanais de Sao Paulo où sera soigné Lula est spécialisé dans le traitement contre le cancer. Il avait notamment eu comme patient l'ancien vice-président de Lula, José Alencar, victime depuis 1997 d'un cancer généralisé dans la région abdominale. Il a succombé à sa maladie en août 2010.