mercredi 30 mars 2011

Le corps retrouvé est bien celui de la joggeuse disparue

Le corps retrouvé est bien celui de la joggeuse disparue

Des gendarmes sont en faction, le 30 mars 2011 au soir à Villematier, à proximité de là où a été retrouvé un corps. 

Les experts de la gendarmerie scientifique ont retrouvé l'alliance de Patricia Bouchon sur le cadavre découvert mardi soir, à Villematier, en Haute-Garonne. Les gendarmes enquêtent sur un pervers sexuel présent dans la région le jour du drame.


Les résultats des tests ADN sont formels. Le cadavre découvert mardi soir à Villematier, en Haute-Garonne, est bien celui de la joggeuse Patricia Bouchon, portée disparue depuis le 14 février dans le village de Bouloc, a confirmé mercredi le procureur de Toulouse. Cette découverte constitue un tournant important dans une enquête de longue haleine, dans laquelle deux hommes ont été placés en garde à vue puis relâchés.

«On peut dire que c'est le corps de Patricia Bouchon avec certitude», a annoncé le procureur, précisant que les experts de la gendarmerie scientifique avaient retrouvé son alliance, avec une inscription à l'intérieur, sur le cadavre découvert par un chasseur dans un conduit d'égout à dix kilomètres du lieu de sa disparition. Un scénario évoqué un peu plus tôt dans la journée par plusieurs médias. Alors que France Info annonçait que les vêtements du corps retrouvé appartenaient probablement à la joggeuse, Le Parisien, de son côté, avait indiqué que le corps, en état de décomposition avancé, semblait correspondre à sa morphologie.



Le cadavre, retrouvé mardi en fin de journée par un chasseur, était vêtu de sombre et ne portait pas de chaussures. Lors de sa disparition, Patricia Bouchon - femme sportive de 49 ans - portait des vêtements sombres : un jogging bleu marine, un sweat-shirt noir et un K-Way bleu. Une source proche de l'enquête a indiqué que le corps avait été soigneusement dissimulé puisqu'il avait été placé dans une canalisation d'évacuation des eaux passant sous une route.

Mercredi, dès 7 heures du matin, des experts de la gendarmerie scientifique étaient à pied d'œuvre sur les lieux où le corps a été retrouvé. Les techniciens de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont procédé à différents prélèvements et relevés. Dans la matinée, le corps n'avait toujours pas été déplacé afin de ne pas détruire d'éventuels indices.

Un nouveau suspect

Le jour de sa disparition, des traces abondantes du sang de Patricia Bouchon et des effets personnels - un élastique à cheveux et une boucle d'oreille - ont été retrouvés sur un chemin de terre. Pour les enquêteurs, il ne fait aucun doute que la joggeuse a été victime de violences. Le procureur de Toulouse a, dans ce sens, ouvert une information judiciaire contre X pour meurtre. Mais les circonstances de ce drame restent encore obscures. Un automobiliste l'a-t-il heurtée et fait disparaître le corps ? A-t-elle été victime d'un rôdeur ? A-t-elle été piégée par quelqu'un qui connaissait ses habitudes ?

Selon La dépêche du Midi mercredi, les enquêteurs se penchent tout particulièrement sur la piste d'un individu originaire du Mans connu pour des agressions sexuelles. L'homme, de nature violente, est actuellement incarcéré dans le cadre d'une agression sexuelle commise très récemment dans la Sarthe. Mais à la période de la disparition de Patricia Bouchon, il se trouvait dans le nord de la Haute-Garonne, du côté de Castelginest, près de Toulouse. Des vérifications - notamment de son emploi du temps - sont actuellement menées. Interrogés mercredi sur cette piste, les enquêteurs ont refusé de commenter. Le procureur de Toulouse a quant à lui démenti l'existence d'un éventuel suspect dans cette affaire.