mardi 15 mars 2011

Pour Eric Besson et François Baroin, l'affaire Renault n'est pas finie

Pour Eric Besson et François Baroin, l'affaire Renault n'est pas finie

Carlos Ghosn, le 14 mars 2011, sur le plateau de TF1.AFP/PIERRE VERDY
Eric Besson, le ministre de l'industrie a affirmé, mardi 15 mars, que les excuses publiques du PDG de Renault, Carlos Ghosn, aux trois cadres accusés à tort d'espionnage ne marquaient pas "la fin de cette histoire", indiquant attendre les résultats d'un audit interne sur l'affaire. "C'est bien que le président de Renault ait présenté tout de suite ses excuses publiques", a déclaré M. Besson sur RTL, mais "ce n'est pas la fin de cette histoire interne."

"Il y a un audit interne par une personnalité externe qui a été demandé, diligenté, et qui va permettre de connaître les responsabilités exactes dans l'entreprise" dont l'Etat est le premier actionnaire, à hauteur de 15 %, a précisé le ministre. "Ce qu'a dit Carlos Ghosn hier, c'était très important, c'est une étape indispensable", a poursuivi M. Besson, estimant que le PDG de Renault avait "bien fait en plus de renoncer à une partie importante de sa rémunération".

François Baroin, ministre du budget et porte-parole du gouvernement, renchérit : "L'amateurisme invraisemblable" dans cette affaire fait qu'"on ne pourra pas laisser cela sans suite". Le ministre a précisé qu'une éventuelle démission n'était pas un sujet à l'ordre du jour.

"Je trouve anormal qu'une immense entreprise comme celle-ci ait basculé dans un amateurisme et une affaire de bibi-fricotin et de barbouze de troisième division", a-t-il ajouté, en estimant que la décision de M. Ghosn de renoncer à ses bonus et stock-options était "la moindre des choses".

Le constructeur automobile a reconnu, lundi, par la voix de M. Ghosn que l'affaire d'espionnage qui secouait le groupe était probablement montée de toutes pièces et a innocenté les trois cadres accusés "à tort" en leur promettant "réparation".